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Zakary-Georges

Histoires de campeurs

« Le premier jour où vous y arrivez, vous avez l'occasion d’établir et de gagner la confiance des gens autour de vous. Cela vous donne aussi l'opportunité de développer une confiance en vous-même. Je pense que le camp prend tout ce que vous avez en vous et vous donne un mégaphone. C'est comme : « Crie-le. Maintenant. Voici un espace. Crie tout ce que tu as dans le ventre. »

Lorsque Zakary-Georges repense à ses années d'aventures formatrices passées aux Camps Tim, le premier souvenir qui lui vient à l'esprit n'est pas un feu de camp ou une excursion en canoë, mais une conversation.

C'était la troisième année de camp de Zakary-Georges lorsque son animateur(trice) a confié au groupe qu’iel était homosexuel(le). À l'époque, Zakary-Georges – qui s'identifie comme non binaire – n'avait pas discuté de son genre ou de sa sexualité au camp.

Voir son animateur(trice) faire preuve de courage – et voir qu’iel était accepté(e) – a profondément touché Zakary-Georges.

« Le camp a joué un grand rôle dans mon parcours queer », dit Zakary-Georges. « Quand mon animateur(trice) est sorti(e) du placard, c'était la première fois que j'avais l'impression que ce n'était pas si difficile à faire. Cet(te) animateur(trice) queer était super avec moi. Iel s’est confié(e) et m’a parlé de son parcours personnel, ce qui m'a aidé à me sentir plus à l'aise avec la personne que j’étais vraiment. »

« Je pense que chaque année après cela m'a fait réaliser à quel point les Camps Tim étaient un espace formidable et comment je pouvais être moi-même. Je pense que cela a influencé la façon dont je suis à l'aise avec mon identité de genre et mon identité sexuelle. »

Alors que les jeunes retournent aux Camps Tim été après été, ils sont mis au défi de laisser la porte ouverte aux opportunités que leur réserve leur avenir dans une communauté solidaire. Ce processus les aide non seulement à acquérir de nouvelles compétences qui leur permettent de réussir dans la vie, mais il les aide également à savoir qui ils veulent devenir.

« Cela a créé un espace sécuritaire au camp, devenant également un espace personnel sûr pour ma propre découverte. »

Qu’as-tu ressenti la première fois que tu es arrivé aux Camps Tim?

C'était magique. Je n'avais jamais voyagé seul auparavant et j’avais très peu voyagé dans ma vie. C'était la première fois que je partais de chez moi, ce qui était très stressant pour moi au début. Mais dès que je suis descendu de l'autobus, je me souviens que le sentiment de peur est parti.

J'étais un jeune du Québec qui adorait l'anglais, mais dans ma famille, personne ne le parlait. Donc, pour moi, c'était l’occasion idéale de parler anglais, de l'apprendre et de le pratiquer.

Je me souviens avoir eu très hâte de parler en anglais avec mes animateurs.

Tu parles anglais couramment maintenant, tu es donc resté déterminé à apprendre?

Oui, et en fait, un animateur avec qui je m'entendais bien m'a beaucoup aidé. Elle pratiquait son français avec moi et je pratiquais mon anglais. Nous pratiquions tous les jours.

Chaque année, j’allais voir mon animateur le premier jour du camp et je lui disais : « Je sais que nous sommes dans une cabane francophone, mais je veux vous parler le plus possible en anglais. »

Après la première année, j'ai commencé à écouter et à regarder des choses en anglais pour m'assurer que mes compétences s'amélioraient afin de pouvoir montrer à mes animateurs à quel point mon anglais s'était amélioré.

Aujourd'hui encore, je m'efforce d'apprendre l'anglais, de l'améliorer et de me sentir plus à l'aise avec cette langue. C'est la raison pour laquelle j'ai quitté le Québec pour l'Ontario - je veux m'immerger dans cette langue.

Est-ce que la plupart des activités de plein air étaient nouvelles pour toi?

C’était du nouveau pour moi! Tout au camp était nouveau pour moi. J'étais un enfant très créatif – j'ai commencé à faire de la danse à l'âge de 4 ans et j'ai ensuite fait du théâtre musical. Mais je n'avais jamais fait aucune des choses en plein air que nous faisions au camp.

Grâce à cela, le camp m'a aidé à développer la confiance en moi lorsqu'il s'agissait de faire des choses que je ne connaissais pas. Se lancer dans la pige en tant qu'illustrateur me paraissait effrayant, mais ce sont les compétences que j'ai acquises au camp qui m'ont aidé à y parvenir.

Le camping, le canoë, la randonnée, la lutte contre les insectes – tout cela me faisait très peur au début, mais j'ai appris à aimer ça!

Maintenant, ces choses font partie de chaque jour de ma vie. Dès que j'ai du temps libre, je vais faire du camping, de la randonnée, du canoë ou du kayak.

Comment les Camps Tim ont-ils influencé ton parcours personnel?

Le premier jour où vous y arrivez, vous avez l'occasion d’établir et de gagner la confiance des gens autour de vous. Cela vous donne aussi l'opportunité de développer une confiance en vous-même.

Je pense que le camp prend tout ce que vous avez en vous et vous donne un mégaphone. C'est comme : « Crie-le. Maintenant. Voici un espace. Crie tout ce que tu as dans le ventre. »

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